La déclaration du président de la République, chef de l’Etat, Pr Faustin Archange Touadéra du 15 octobre dernier, relative à l’observation d’un cessez-le feu sur toute l’étendue du territoire centrafricain, est tombée comme l’eau froide au sein des groupes armés issus de la CPC. Ces derniers jours, on assiste à des démissions en cascade de certains éléments des groupes armés. Ces groupes de bandits ne veulent plus soumettre aux ordres de leurs pères géniteurs.
Le constat est bel et bien réel sur toute l’étendue du territoire centrafricain. Après l’annonce de ce cessez-le-feu par le président Touadéra, soucieux de son peuple pris en otage par des bandits de grand chemin, finalement ces derniers ont compris qu’ils sont manipulés par des puissances occultes et ne veulent plus parler par la voix des armes. Certains des éléments des groupes armés veulent marcher vers la paix comme a souhaité le président de la République.
Suite à cette déclaration, des éléments du «Mouvement Patriotique pour la Centrafrique» (MPC) ont affiché leur bonne volonté à cesser toutes les activités militaires et marcher vers la paix pour la réussite du prochain dialogue républicain. Ils se sont désolidarisés de leur chef, Mahamat Alkathim qui trouve actuellement refuge à Moudou au Tchad.
A en croire Hassan Abdrahaman, ancien Conseiller politique de Mahamat Alkathim, la toute récente déclaration du président Touadéra qui a lancé un appel pressant à tous les groupes armés de déposer les armes qui les a inspirés. «Suite à la déclaration du président de la République, chef de l’Etat, Pr Faustin Archange Touadéra, nous dirons plutôt l’appel du chef de l’Etat à l’endroit des groupes armés qui continuent de terroriser les paisibles populations qui n’aspirent qu’à la paix, à déposer les armes et de revenir autour de processus du DDRR, afin de trouver une place au soleil dans leur réinsertion dans la vie socioprofessionnelle ou d’être réintégrés dans les Forces de Défense et de Sécurité, c’est-à-dire, les FACA».
Cependant, à Zémio, dans le Haut-Mbomou, certains des éléments de «l’armée de résistance du seigneur» (LRA) d’Ougandais Joseph Kony se disent également favorables à leur désarmement et leur rapatriement. Une nouvelle qui pourrait être un ouf de soulagement pour la population de Mbomou et du Haut-Mbomou. Ces ex-combattants exigent avant leur désarmement, la présence de l’autorité de l’Etat dans la zone.
Pas plus tard le mercredi 27 octobre, des sources proches de la gendarmerie d’Alindao, ont annoncé que six (6) éléments de l’UPC d’Ali Darassa qui ont fait allégeance à la CPC de François Bozizé Yangouvonda, se sont présentés pour se faire désarmés volontairement.
Cette accalmie est observée dans la préfecture de la Nana-Mambéré où aucun affrontement n’a été signalé entre les belligérants. C’est un constat fait surplace par Radio Lengo Songo.
Entretemps à Bangui, le processus du prochain dialogue républicain initié par le président de la République, Pr Faustin Archange Touadéra poursuit son cours normal. Le comité d’organisation a annoncé hier à la presse que tout est fin prêt pour la tenue des assises dans un futur proche.
Pour ce faire, les Forces de Défense et de Sécurité doivent être vigilantes. Car, ces groupes armés ont habitué les Centrafricains avec des doubles jeux.
Attendons de voir s’ils vont cesser définitivement les hostilités contre le peuple centrafricain !
Carole BYCEKOAN
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